En Tunisie, on peut aujourd’hui payer son intervention de chirurgie esthétique sur 36 mois. Oui, il est désormais possible de régler une opération comme la liposuccion ou la chirurgie du nez sur 3 ans.
Cette innovation est le fait de la TCE TUNISIE partenaire Medespoir Cet acteur du tourisme médical et chirurgical propose aux tunisiens résidant en Tunisie un accès aux opérations par le moyen d’un paiement en plusieurs fois, les conditions de cet échelonnement du paiement étant indiqués au patient quand il prend des informations.
Est-ce bien raisonnable ? Si l’on veut entendre par là qu’il s’agit peut-être d’une pratique trop inédite, on se trompe. Certes, la procédure est nouvelle en Tunisie mais elle existe déjà dans d’autres pays. Et, en premier lieu, aux Etats-Unis où la mention d’un paiement possible en plusieurs fois est indiquée clairement sur les sites des chirurgiens esthétiques ou des cliniques.
Au pays du capitalisme débridé, on trouve normal de permettre aux gens de bénéficier d’un service, car c’en est un, avec des facilités d’accès. Si on se remémore que la chirurgie plastique propose en définitive des solutions de réparation d’un « problème » physique et que ce problème a un retentissement sur le bien-être de la personne, on pourra trouver légitime que les moins riches en profitent également.
Et c’est d’ailleurs un peu dans cette logique que cette offre de paiement en 36 fois prend sens. Les salaires en Tunisie permettent-ils au plus grand nombre de subir une chirurgie de lifting du ventre ou la réparation d’un nez dévié ? Non, évidemment. Par le biais de cette forme de crédit, un crédit chirurgie plastique si l’on veut, plus de tunisiens qu’a l’heure actuelle pourront profiter des bénéfices du Botox, de l’acide hyaluronique ou pourront enfin trouver une parade à la chute de leurs cheveux.
On ne peut pas vouloir que la Tunisie soit un pays qui progresse économiquement et ne pas vouloir que ses mœurs évoluent avec. Il s’agit ici d’un basique de la pyramide de Maslow. Si les besoins primaires sont satisfaits, les besoins plus « évolués », « idéaux », comme l’image de soi vont vouloir également être satisfaits.
Mais en face de cette opportunité de régler sur 3 ans son opération, à quoi le tunisien peut-il réellement prétendre accéder ?
Grosso modo, toutes les interventions de chirurgie du visage, des seins, de la silhouette, intime et de médecine esthétique qu’il souhaite. Et le bénéfice pour lui n’est pas mince. Il suffit pour cela d’aller voir du côté des prix de la chirurgie esthétique pour s’apercevoir que payer de manière étalée est vraiment un avantage.
Débourser entre 2000 et 3000 dinars pour une intervention assez lourde de chirurgie esthétique, ce n’est pas rien. Régler 55 dinars par mois pour en bénéficier, c’est beaucoup mieux. C’est bénéficier du gain esthétique et psychologique de l’intervention sans grever son budget et sans avoir le sentiment d’une culpabilité qui serait dans le sacrifice de besoins plus pressés au profit d’un caprice.
Tous les gens qui un jour ont fait de la chirurgie esthétique vous diront que ce n’est pas un caprice.